Ces derniers jours, plusieurs records du monde ont explosé en vol. C'est peu de le dire.

Jacob Kiplimo : 56'42" sur semi-marathon à Barcelone, - 48" secondes sur le précédent record, soit 1.39% d'amélioration

Jakob Ingebrigtsen: 3'45"14 sur le mile en salle à Liévin, -1"49, 0.66% d'amélioration

Grant Fisher: 12'44" sur le 5000m en salle à Boston, -5"51, 0.72% d'amélioration

Fin Décembre, Beatrice Chebet avait aussi battu le record du monde sur 5Km route à Barcelone: 13'54", -19" sur son propre record du monde, 2.23% de progression.

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Tout le monde s'est emballé pour le record du monde sur semi. Je t'explique pourquoi il ouvre les portes d'un marathon en moins de 2 heures dans les prochaines années, ou mois qui sait !

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La performance dans les sports d'endurance est modélisable grâce à la loi de puissance. C'est un modèle dont les paramètres sont personnels et varient selon que l'athlète soit "rapide", ou "endurant". Cette loi décrit la relation entre le temps et la vitesse. Je l'utilise pour mes athlètes, quelque soit leur niveau, et même en trail.

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Mes méthodes d'entrainement

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En l'appliquant aux records du monde de la discipline, on modélise l'athlète parfait. Elle nous offre un aperçu du niveau actuel de l'élite en course à pied.

Ce que l'on observe, c'est qu'elle est assez robuste dans le cas des records du monde.

Ci-dessous, ce sont les records du monde* du 5000m piste, 10 000m piste, marathon et le second chrono de tous les temps sur semi-marathon détenu par Kejelcha. Volontairement, je ne prends pas en compte le record du monde du semi de Kiplimo ici, tu comprendras pourquoi par la suite.

L'erreur est de 0.1%, et notamment de 20 secondes sur le record du monde de marathon de Kiptum. Visuellement, on visualise assez bien que le modèle est très proche des temps records.

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Si l'on construit maintenant le modèle (ci-dessous) sans la performance de Kiptum, l'erreur est de 0.006%, soit 1 dixième de seconde en moyenne sur chaque course !!! Oui, oui, un dixième. Et en appliquant ce modèle à la distance marathon, on obtient un temps hypothétique de 1:59:30, à 1'5" du record du monde (2:00:35).

Plus la distance s'allonge, et plus les paramètres à prendre en compte sont multiples pour conserver la performance optimale (nutrition, présence d'autres coureurs pour s'abriter, parcours entre autres).

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Et si l'on construit le même modèle en incorporant le nouveau record du monde de Kiplimo ?

Le temps est tellement rapide que le modèle s'ajuste beaucoup moins bien. Il passe notamment sous le nouveau record du monde du semi. Pourtant, le record du monde du marathon estimé par ce modèle est tout de même 01:57:20. La marge est de 2'40" pour passer sous les 2 heures.

Je n'affirme pas que le prochain record du monde du marathon sera celui-ci. Seulement, il n'est plus du tout hypothétique de voir passer un athlète sous cette barre après la performance de Kiplimo sur semi à Barcelone.

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Je te laisse,

A bientôt,

Maxime

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*Méthodologie

Je prends les records du monde du 5000 et du 10 000 sur piste à la place des records du monde du 10K et du 5K car ces deux disciplines sont moins denses.

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